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Le Dragon Jaune

1- Le feu aux couilles

 

– Seul du sperme de dragon jaune pourra la sauver.

Peep regarda Ilgraïdougoudarfa. Bien qu'inconsciente, elle gémissait doucement. Et déjà des vers galteurs sortaient de ses oreilles gauches. C'était mauvais signe. Tout le monde savait cela.

Le vieux sorcier mit sa patte sur l'épaule du jeune elfe.

– Courage, Peep, tu peux y arriver. C'est le seul et unique remède pour sauvegarder la vie de ta petite sœur.

– Non, c'est impossible. Les dragons jaunes sont les plus dangereux. Je n'y arriverai JAMAIS !

– Peep, n'oublie pas que tu as le Don. Ce n'est pas pour rien que tes parents t'ont prénommé ainsi.

– Je ne comprends ce que tu veux dire, ô vénérable Vic'I-Eux.

– Viens dans ma grotte, je vais te montrer deux ou trois astuces ancestrales.

Le jeune elfe obéit, il suivit le vieillard, il était prêt à tout pour sauver sa jeune sœur. Celle-ci avait été attaquée par un essaim de frelonnes royales en perdition. Ce n'était que grâce à l'intervention magique d'un chœur de sirènes volantes qu'elle devait d'avoir la vie sauve. Depuis la quarante-troisième Guerre des Airs, les Sirènes volantes s'étaient associées aux Elfes, contre les Frelones. Mais les jours d'Ilgraïdougoudarfa ne feraient pas de longs feux si elle ne recevait pas le remède prescrit par le vieux mage.

C'est ainsi que Peep le docile se retrouva à genoux devant le pénis géant et turgescent du vénérable Vic'I-Eux.

 

Il allait apprendre.

 

Le Peuple des Dragons Jaunes vivait au-delà des Cinq Nuages de Fer. Personne n'en était revenu, si ce n'était le Grand Alfor de Gormortor. Depuis son retour, il n'avait plus un poil sur le corps et ses ailes étaient restées noires. Mais ceci était une autre histoire.

Le jeune Peep engouffra la verge du sorcier Vic'I-Eux dans sa bouche arrondie. La majestueuse barbe blanche du grand mage touchait le sol, de sorte que son sexe bien tendu en sortait semblable à un piton rouge planté dans une montagne de neige. L'elfe connaissait la procédure et ne rechigna pas quand les effluves fétides émanant du ressac des triples testicules de Vic'I-Eux fulminèrent contre ses fines narines encore imberbes. Il sortit ses deux langues et encercla la verge géante du vieillard qui se contentait de lui tapoter la tête en répétant : « C'est bien Peep, c'est bien Peep ».

L'elfe se demandait encore quelles étaient les astuces ancestrales que le sorcier escomptait lui transmettre. Serait-ce envisageable qu'il se soit fait entourlouper dans la farine ? C'est à cet instant précis que Vic'I-Eux vociféra : « MAINTENANT » en lui empoignant la nuque avec la force des Six Montagnes Ornées réunies.

 

La pression sur le crâne de Peep était insoutenable : la main du sorcier était posée sur ses cheveux d'or et les longues griffes des doigts effilés du vieillard enserraient le visage de Peep comme les barreaux d'une cage. L'adolescent sentit un grand tremblement dans sa gorge. Sa bouche s'élargit soudain avec la régularité et l'élégance d'une pâte à pain qui lève. Sa bouche s'élargit tant et tant, que la verge gigantesque de Vic'I-Eux qui y était à l'étroit se mit à y flotter aussi librement qu'une paille dans la bouche d'une géante.

Le sorcier s'exclama :

– Tu vois, Peep, tu vois, tu as le Don. Seul toi pourras sucer le Dragon Jaune.

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2- Le feu au cul

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Aspirer la semence n’était pas la seule tâche impossible qui incombait à notre héros. Peep devait d’abord atteindre le peuple des dragons jaunes par delà les Cinq Nuages de Fer, et surtout, en revenir vivant.

Vic’l-Eux avait parlé du Grand Alfor de Gormortor. Mais comment le trouver ?

Il jetta un dernier regard au corps inconscient d’Ilgraïdougoudarfa et quitta la grotte du sorcier. Il y aurait bien, au village, quelqu’un pour l’aider.

 

Attablé à la taverne des Couilles de Dragon, il commanda une Dragonnita (une bière pression au nom à la mode) et questionna Véloce le tavernier.

– Ciel et tonnerre ! Peep, c’est de la folie ! Les Dragons Jaunes !

– Mais c’est Ilgraïdougoudarfa ! Tu ne comprends pas, je ne peux pas la perdre.

– Bien sûr que je comprends. Crois-tu que je n’ai jamais perdu un proche dans les mêmes conditions ? Eh bien tu te trompes. C’était il y a bien longtemps…

 

Le visage du tavernier s’assombrit. La pièce aussi se fit silencieuse, même le soleil se voila à la mémoire de Jada la magnifique fiancée de Véloce.

 

Peep vida son verre et laissa la taverne à ses souvenirs. Il n’avait jamais entendu parler de cette histoire mais ce n’était pas le moment idéal pour poser ses questions. Il rentra chez lui pour se reposer, sa quête serait longue et le temps trop court.

 

Il faisait encore nuit lorsqu’un fracas contre la porte de sa hutte réveilla Peep. Fallait-il ouvrir ou valait-il mieux fuir ?

Se sauver aurait été la réaction la plus simple, la solution de facilité, mais fuir devant un danger potentiel n’aurait rien présagé de bon pour la mission qu’on lui avait confiée. Il se résignation donc à ouvrir la porte.

 

L'être qui se présenta à lui ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait. De grandes jambes, un corps arqué, une bouche énorme aux lèvres flasques. Seuls son regard et ses gestes semblaient humains. Peep était terrifié.

 

– Bbbbb… Bbbbbon… Bbonjour… Bbonsoir… Bbbbb...

– Tu as peur Peep ? Lança une voix aussi élimée que les vêtements du nouveau venu.

– Un un un un un un… Un peu, admit Peep.

– Tu ne devrais pas, je ne suis pas dangereux. Je suis Alfor.

– A… A…. Alfor ?

– Oui petit. Alfor. Le Grand Alfor de Gormortor pour être précis. Cesse de répéter ce que je dis, veux-tu ? Et empêche tes dents de claquer, nous n'avons pas de temps à perdre en bégaiements inutiles.

– C… coco…

Sous le regard inquisiteur de son invité surprise, Peep se racla la gorge et se concentra pour parler d'une voix qui se voulait la plus claire possible.

– Comment m'avez-vous trouvé ? Et comment avez-vous su que j'avais besoin de votre aide.

– Tu parles trop petit. Je t'ai entendu pleurnicher sur le comptoir de Véloce hier soir. Dénicher ta tanière m'a été plus difficile que prévu. Personne ne savait exactement où te trouver.

– Et vous allez m'aider ?

– Je vais essayer mais d'abord il me faut vérifier que tu as Le Don toi aussi. Alors suce Peep, suce.

 

Le Grand Alfor de Gormortor sortit son énorme pénis à double gland et le présenta à Peep. C'était la première fois qu'il voyait un membre identique au sien. Il avança sa bouche et comme la veille avec Vic’l-Eux s'appliqua à lui prouver son don.

Lorsque ce fut fait, le jeune homme ne savait à quoi s’attendre. Le Grand Alfor l'invita à s'asseoir près de lui et à écouter sa propre quête du précieux sperme de dragon jaune. Recueillir la semence de l'animal n'était pas chose aisée et il faudrait être rapide.

Contre toute attente Peep se rendit compte que le récit l'avait excité, ce qui enchanta le Grand Alfor. Pour réussir dans sa quête, Peep devrait être chargé de phéromones. Plus il serait excité, mieux ce serait.

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Giovanni Kélégonzess, le 19 décembre 2016

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