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“Encore une ! J'en ai marre ! Ce n'est pas possible ! Mais qu'est-ce que j'ai fait de mal pour mériter ça?"

 

Pour la troisième fois cette année, Baptiste se faisait larguer. En plus Jenny voulait rester "une amie". Comment pouvait-il supporter ça, lui qui était tombé amoureux une fois de plus ? Justement, par amour. Mais c'était bien la dernière fois.

Aujourd'hui, il avait rendez-vous avec Violette pour grimper. Une fille qu'il avait rencontrée pendant ses études. Ils avaient longtemps perdu le contact et l'an dernier, ils s'étaient retrouvés au cinéma. Complètement par hasard.

Lorsqu'il la vit, son visage s'illumina. Elle avait toujours eu un certain charme. Un truc qui l'attirait sans trop savoir ni quoi, ni comment.

Tous deux étaient en phase de rupture amoureuse. Lui largué par Jenny et elle à deux doigts du divorce.

Ils s'étaient bien retrouvés ces deux là. Quelle belle coïncidence !

Après quelques verres et mots échangés, ils avaient convenu de se retrouver régulièrement pour grimper. Peu à peu leur relation amicale avait dérapé. Quelques baisers et caresses furent échangés. Ils passèrent plus de temps ensemble, mais sans jamais aller plus loin. Cette situation rendait Baptiste fou. Jamais une femme seule ne lui avait résisté aussi longtemps. Il faut dire que la nature l'avait gâté.

Une peau halée, de larges épaules, des muscles saillants, le tout enrobant un mètre quatre vingt-sept de tendresse. Son tatouage et son piercing à l'arcade perfectionnaient le personnage en ajoutant la touche "bad boy" qui fait craquer toutes les filles.

 

Violette était pourtant très réceptives à ses câlineries. Combien de fois s'était-il trouvé comme un con devant son regard amusé lorsqu'elle replaçait son érection ? Mais c'est le moment où elle instaurait toujours cette distance de sécurité entre eux. Au dernier moment, en étouffant un très artificiel "Il ne faut pas."

 

Aujourd'hui elle s'en était encore tirée avec un évasif : "S'il te plaît, je viens de retrouver un ami, je ne voudrais pas le perdre". Baptiste bouillait. Tout son corps était tendu vers lui. Ils avaient passé un moment agréable accrochés à une parois de rhyolite (roche rouge que l'on trouve dans le massif de l'Estérel - dans le Var), s'embrassant entre chaque montée, puis étaient rentrés chez elle et avaient naturellement pris place sur le canapé où ils étaient maintenant enlacés depuis une heure. De temps à autre, le chat venait se frotter à eux en réclamant ses caresses.

L'heure du dîner était dépassée depuis longtemps. Ils avaient vaguement mangé des tomates écrasées sur des tranches de pain grillé. Pour Violette c'était largement suffisant, Baptiste avait ajouté à cela du fromage et quelques cookies préparés par son amie.

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Yves, le 16 octobre 2016

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Corde raide

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Corde raide

Yves Avoutué

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